ORIENTATIONS 2024

Le Rapport moral, approuvé par l'Assemblée Générale, fixe les orientations générales de la mutuelle

LE RAPPORT MORAL APPROUVE PAR L'AG DU 20/11/23

Comme nous en avons pris la (bonne) habitude, débutons ce Rapport Moral par un regard sur les objectifs que nous avions prévu d’atteindre en 2023 :

  • autant le dire très clairement, le défi du « renouvellement de nos adhérents » s’avère complexe à atteindre et nous clôturerons cette année 2023 avec, encore, une légère érosion de nos effectifs protégés. Nous pourrions cependant estimer ne pas avoir démérité, avec désormais quatre Mutuelles de Village opérées par la MIPSS Auvergne (arrivée de Blanzat et Pérignat sur Allier). Pour autant, force est de constater que cette voie n’est pas suffisante pour inverser la tendance démographique de nos effectifs protégés. Nous n’avons visiblement pas réussi jusqu’ici à « renforcer le bouche à oreilles », ni à « inventer de nouvelles façons de nous faire connaitre » ;

  • le maintien de l’équité entre nos adhérents, dans le contexte de la résiliation infra-annuelle, passait selon la volonté de l’Assemblée Générale par l’extension du droit d’entrée aux « aller et retour opportunistes » : cette disposition a été introduite dans notre Règlement Mutualiste à effet du 01/01/23 ;

  • la question de la poursuite de nos relations avec l’UNMI a été tranchée par l’Assemblée Générale : depuis le 01/01/23, nos adhérents bénéficient à nouveau d’une vraie garantie « frais d’obsèques », telle qu’elle avait été voulue à l’origine. Elle est assurée par la CIPREV (mutuelle Victor Hugo, adhérente à la FDPM).

 

Pour assurer notre futur mutualiste, esquissons maintenant quelques orientations, quelques objectifs, à propos desquels le Conseil d’Administration propose aux délégués (représentants de nos adhérents) de débattre et de se prononcer.

L’année 2024 (comme sans doute les suivantes) sera fortement empreinte de la nécessité de travailler à plusieurs chantiers de « renouvellements » :

  • le renouvellement de nos adhérents, auquel il est indispensable de porter attention et énergie. Nous ne reviendrons pas ici sur les causes et le contexte de la situation actuelle : ils ont déjà été largement décrits. L’objectif est clairement de trouver comment inciter nos adhérents actuels à faciliter de nouvelles adhésions et comment inciter nos administrateurs à inventer de nouvelles façons de nous faire connaitre, sans emprunter aux démarches commerciales dont nous avons su jusqu’ici nous démarquer.

  • le renouvellement de nos salariées constitue également un « chantier » important auquel nous allons devoir nous consacrer puisque, dans les trois ans qui viennent, 100% d’entre elles devraient faire valoir leurs droits à la retraite. En conséquence, nous devons préparer cette transition de façon à anticiper un transfert de connaissances de la totalité de nos procédures sur une période relativement courte.

  • le renouvellement de nos délégués et administrateurs permet d’assurer l’avenir de la gouvernance de notre Mutuelle. Il faut, sur ce point, avoir à l’esprit que notre Assemblée Générale compte 33 délégués pour 70 postes disponibles et que le Conseil d’Administration est proche du minimum légal ! Sur ce point, l’ambition de notre Assemblée et du Conseil d’Administration, fraîchement élus, doit être de sensibiliser d’autres adhérents à la nécessité de s’impliquer dans le fonctionnement de notre mutuelle s’ils ne veulent pas, demain, déplorer sa disparition.

Reconnaissons que le même problème se pose à beaucoup d’organismes comme le nôtre, pour au moins deux raisons : d’une part, la ségrégation par la loi des actifs et des retraités dans des contrats distincts a provoqué une élévation de la moyenne d’âge des adhérents des contrats individuels et donc de leurs représentants au sein des assemblées générales et des conseils d’administration ; d’autre part, le bénévolat est une valeur qui ne fait plus beaucoup recette aujourd’hui et la complexité de l’environnement technique et réglementaire propre aux mutuelles peut faire hésiter quelques bonnes volontés. Cette raréfaction des vocations pénalise lourdement les mutuelles les plus petites car elles n’ont pas la capacité financière pour salarier le périmètre complet de leurs activités.

Ces chantiers de renouvellement de nos adhérents, de nos salariés et de nos élus sont étroitement intriqués : leur réussite est indispensable à la pérennité de notre mutuelle.

Un autre enjeu important pour l’avenir de notre mutuelle est d’ordre financier : il nous faut résoudre la difficile équation de l’équilibre financier de notre mutuelle et de l’acceptabilité du montant de la cotisation par nos adhérents.

Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics ont usé et abusé des transferts de charge de l’Assurance Maladie Obligatoire vers l’Assurance Maladie Complémentaire au travers des hausses de ticket modérateur, du financement de la Complémentaire Santé Solidaire, du financement du forfait Patientèle des médecins, d’une taxe Covid, … Par le biais du « contrat responsable », le législateur a également imposé à l’AMC la prise en charge de dépenses nouvelles comme le Forfait Hospitalier sans limitation de durée, les soins psychologiques, la totalité du reste à charge en optique, dentaire et audiologie (dispositif 100% Santé), ainsi que la prise en charge des soins dès le 1° jour de l’adhésion.

La première conséquence visible de ces différentes mesures pour nos adhérents est globalement une prise en charge accrue de leurs dépenses de santé par leur mutuelle ; une seconde, moins directement visible mais tout aussi importante, est l’augmentation des cotisations de 14,5% sur les 5 dernières années. La « facture » aurait été bien plus élevée pour nos adhérents si nos réserves ne nous avaient pas permis de supporter une partie de la hausse de dépenses (172 000 EUR de déficit sur 5 ans) !

La préservation de l’équilibre financier de notre mutuelle constitue un objectif de moyen terme dont il serait imprudent de se départir : jusqu’où nos réserves pourront-elles atténuer la hausse des dépenses générées par des décisions auxquelles nous sommes étrangers ?

L’autre question est de savoir quel montant de cotisation un adhérent est-il en mesure d’accepter. Bien sûr, il nous incombe de faire œuvre de pédagogie pour expliquer l’importance d’une couverture santé, le contenu de notre contrat, les différents services inclus dans celui-ci, pour communiquer de façon transparente sur nos coûts mais le budget de chaque adhérent constitue un élément primordial de son analyse : un montant de cotisation estimé abordable pour l’un pourra être considéré comme prohibitif par un autre. Dans le contexte inflationniste actuel, serait-il acceptable que le prix d’une complémentaire santé dépasse (comme cela se profile à moyen terme) 10% d’une retraite de base ?

Nous continuerons en 2024 à faire confiance à notre savoir-faire mais aussi à améliorer notre organisation, en nous appuyant sur les ressources proposées par notre organisme fédéral, la FDPM, pour les échanges techniques, les actions politiques et la mutualisation de solutions logistiques (le M@g, la protection des données, la formation, la Cyber Sécurité, …).

Alors que le Rapport de Gestion rend compte de l’activité au cours de l'exercice écoulé , le Rapport Moral propose des orientations, des objectifs pour l'avenir, que l’assemblée générale approuve et soutient par son vote.

 

 

 

Dernière modification : 28/04/2024 à 09:53:59

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